La publicité native est arrivée sur internet en 2012. Elle a beaucoup fait parlé d’elle avec la crainte d’un certain mélange des genres. Mais aujourd’hui tous les sites de presse même les plus sérieux et traditionnels s’y sont mis. Je vous propose d’en voir la définition ensemble et de vous montrer des exemples pour chaque type de publicité native.
Monsieur Jourdain avait découvert qu’il faisait de la prose depuis longtemps. Si vous ne connaissez pas encore le terme « publicité native » ou « native advertising », vous allez découvrir que vous y êtes exposé depuis un petit moment.
La publicité native est intégrée au contenu du site
L’IAB France (Interactive Adversiting Bureau) donne la définition du native adversiting dans son livre blanc publié en octobre 2014.
Des formats publicitaires qui adoptent au plus près le design et l’ergonomie du site
Le native advertising est une « famille de formats publicitaires qui adoptent au plus près le design et l’ergonomie du site sur lequel ils se trouvent ». La publicité native se trouve en dehors des emplacements publicitaires classiques ». L’association rappelle cependant dans sa définition que « son caractère publicitaire doit être clairement identifiable par le lecteur » en utilisant des mentions de type: « sponsorisé par », « en partenariat avec », « publicité ».
Les différents formes de la publicité native selon l’IAB.
1. L’IN-FEED SOCIAL : les publicités sur les réseaux sociaux qui sont intégrés aux flux. Les réseaux sociaux s’y mettent tous: Facebook, Twitter et dernièrement Instagram ou Tinder.
Voici un exemple de tweet sponsorisé sur mon fil Twitter pour Canalsat qui me propose de gagner une tablette avant le lancement de la saison 5 de Game of Thrones. Le hashtag #GotS5CestDans est également sponsorisé dans les tendances, à gauche de l’écran.
2. L’IN-FEED EDITORIAL : un article sponsorisé intégré au contenu d’un site éditorial qui en reprend les codes et le design du site.
Un article dans le NY Times sponsorisé par Netflix pour promouvoir sa série Orange is the new black. Le logo est discret en haut de l’article mais les images rappellent bien l’univers de la série. Une bannière classique promeut la série en bas de l’article.
Un autre exemple moins subtil avec un article sponsorisé sur le site presse presse-citron.net pour Planzone. Il est bien mentionné avant le titre qu’il s’agit d’un billet sponsorisé.
3. L’IN-FEED »EXTERNE » : un élément sponsorisé intégré au contenu qui renvoie à un site extérieur comme le site de la marque par exemple.
Cette publicité pour « The Kase » est intégrée à la liste d’articles du site Presse Citron. Lorsque l’internaute cliquait sur l’article, il était redirigé vers le site The Kase de la marque Orange. La mention « En partenariat avec Orange Business Lounge » est en bas à droite.
4. LES PROMOTED LISTINGS : une mise en avant d’offres commerciales sur le sites de comparaison de produits ou de services. Ces offres commerciales mentionnent le nom du marchand et le prix des produits, et renvoie directement aux sites marchands. Elles sont présentées en reprenant le design du site internet et peuvent donc être assimilées facilement à une information donnée par le site lui-même.
Le comparateur de prix présent sur Les Numériques est un exemple de comparateur sponsorisé et intégré dans le site.
5. LES MODULES DE RECOMMANDATION : des recommandations intégrées aux contenu éditorial et qui renvoient vers d’autres contenus qui peuvent intéresser le lecteur.
Le magazine Slate propose en bas de ses articles deux types d’articles recommandés: à gauche, il s’agit des articles recommandés sur leur site. A droite, il s’agit de publicité pour d’autres contenus « ailleurs sur le web ». Ces recommandations sont visuellement bien intégrées au site.
Et pour finir, une façon sympathique de présenter les liens sponsorisés par Le Gorafi (en bas à droite de l’image) : ils ont pour titre « Moins bien sur le web » .
Crédit photo : Flickr / clement127 / Hi! It’s me!